La Banque d'art célébrera la Scène Canada 2017
By: / 31 mars 2017Timootie Pitsiulak, Loadmaster (2007), crayon de couleur et encre sur papier
Annie Pootoogook, Brief Case (2005), lithographie
Doug Smarch, Homage to Chamber Maid (2002), plumes de faisant, coton, boutons en abalone
Mary Barnaby, Baby Strap (2004), coton, laine, broderie
Jimmy Manning, Gathering / Spring Fishing (1999-2000), photographies
La Colombie-Britannique est le lieu le plus transitoire pour les artistes de cette Scène. Aussi n’est-il pas étonnant qu’ils s’inspirent de récits d’Autochtones et d’immigrants et qu’ils allient les cultures pour créer de nouvelles significations. La Scène comprend des paysages abstraits qui défient l’histoire et la géographie, et des photos qui trompent le public et perturbent les perceptions du médium.Sonny Assu, Selective History (2012), impression à jet d'encre sur papier
Adad Hannah, Museum Security (2010), photographie
Howie Tsui, Mindbuggery (2006), encre, acrylique et impression digitale d'archives sur mylar
Landon Mackenzie, She cruises ... (hockey rink, Regina) (1993), acrylique sur toile
Gordon Smith, Window series (1973), huile sur toile
Exempte de cowboys et de grands intérêts pétroliers, la Scène de l’Alberta fait plutôt place à un groupe qui présente des illusions pop-art de l’espace et du sujet physiques et des hymnes à l’iconographie autochtone. Les pièces abstraites créent des liens au lieu et à la souveraineté, et les œuvres portent des titres qui ressemblent à des blagues que comprennent seulement ceux qui connaissent leur histoire ou le langage visuel des artistes.Chris Cran, Large Purple Still Life (1991), huile et acrylique sur toile
Joane Cardinal-Schubert, Paul Kane's Tea Cozy (1989), techniques mixtes sur papier
Ron Moppett, Lime Street Dip (1972), acrylique et teinture sur toile
Alex Janvier, The Insurance on the Teepee (1972), acrylique sur papier
Ted Godwin, Tartan for the Green Puff Puff (1971), huile sur toile
Les vastes Prairies nous offrent bien plus que des blés mûrs et des cieux à perte de vue; en effet, certains des artistes sont à contre-courant des styles et des sujets de leur époque, tandis que d’autres dissimulent des messages moraux et défient les notions de l’identité canadienne allant de la promotion des histoires coloniales au déboulonnage des mythes au sujet de la « bonté » inhérente du Canada.William Kurelek, Cold Lake Plunge After Sauna (1973), huile sur masonite
Joe Fafard, Clarisse III (1993), acier inoxydable peint, découpé au laser
Dorothy Knowles, Emma Lake 2 (1981), huile sur toile
Diana Thorneycroft, A People's History (Riel) (2009), photographie
Dana Claxton, Headdress (2016), photographie
La Scène de l’Ontario met en valeur des artistes qui se réclament de leur identité autochtone et subvertissent les récits historiques. Les œuvres critiquent la destruction environnementale ou déconstruisent les traditions des médiums et des modes de production. Plus que tout autre, ce groupe emploie l’ironie, l’artifice et la contestation et déclare de manière éhontée : « Nous sommes dans la merde ».Joanne Tod, Kiss This Goodbye (1984), huile sur toile
Kent Monkman, Rebellion (2003), acrylique sur toile
Edward Burtynsky, Shipbreaking #3, Chittagong, Bangladesh (2000), photographie
Shelley Niro, Ghost (2004), photographie
Colleen Heslin, Dead End (2014), encre et teinture sur coton
L’abstraction est le thème de la Scène consacrée au Québec. On y présente des artistes qui s’inspirent d’influences internationales, du subconscient et de l’existentialisme, et des œuvres qui portent sur des changements complexes dans l’environnement et dans la consommation de masse et qui défient les croyances que nous entretenons sur notre société « progressiste ». Ces artistes repoussent sans cesse les frontières de leur médium.Guido Molinari, Structure Triangulaire Bleu-Rouge (1971), acrylique sur toile
Jérôme Fortin, Solitude 1 (papier romans) (2002), livres pliés sous Plexi
Jacques Hurtubise, Peinture No. 40 (1962), huile sur toile
Isabelle Hayeur, Décharge (1998), photographie
Jean-Paul Riopelle, Sans Titre (1960), gouache sur papier
La région de l’Atlantique peut faire penser à des airs de violon, à de langoureux chants de marins et à des représentations de phares; or cette Scène regroupe des artistes qui déboulonnent les stéréotypes régionaux en contredisant les paysages idéalisés de la côte est, en défiant le genre, l’identité, la marchandisation et la consommation et en attirant l’attention sur la fausse représentation à l’ère de l’information.Ned Pratt, New Construction, Witless Bay (2007), photographie
Jordan Bennett, Why Are Native Americans (2012), acrylique et gesso sur toile
Sarah Maloney, Milk and Honey (1993), sculpture de bronze et cire d'abeilles
Brian Burke, Foreign Exchange (1987), huile sur toile
Léopold Foulem, Théière (famille jaune) (1992), sculpture céramique
À propos de l'auteur: Julie Martin Julie Martin est une professionnelle émergente dans le secteur culturel. Elle est titulaire d’un baccalauréat spécialisé en histoire de la Cape Breton University et d'un diplôme en Études muséales appliquées du Collège Algonquin. Julie a joué un rôle actif dans les arts, la culture et le patrimoine sur l’île du Cap-Breton, et s’est installée à Ottawa en 2015 pour poursuivre ses études. Elle a travaillé au Conseil des arts du Canada en tant que stagiaire d’été en 2016 et a fait un stage pratique au Conseil et à la Banque d’art en 2017.