Donner vie à l’art contemporain canadien : 50 ans d’acquisitions
By: ArtBank /
24 janvier 2023
En juin 2022, à l’occasion du 50e anniversaire de la Banque d’art, un appel de candidatures pour l’acquisition de nouvelles œuvres a été lancé, le premier depuis 2011. Aux débuts de la Banque d’art, des comités d’évaluation par les pairs parcouraient le Canada pour visiter des studios d’artistes et des expositions et sélectionner des œuvres à ajouter à la collection. Aujourd’hui, la Banque d'art invite plutôt les artistes à soumettre leurs œuvres à un comité de sélection.
Pourtant, il y a une chose qui n’a pas changé. C’est l’enthousiasme avec lequel les artistes accueillent les occasions de vendre leurs œuvres à la Banque d’art. Dans le cadre du récent appel de candidatures, nous avons reçu 1 700 candidatures admissibles, et 72 nouvelles œuvres ont été acquises. L’intérêt des artistes est justifié, puisque l’inclusion de leurs œuvres à cette collection peut augmenter considérablement leur exposition à de nouveaux publics.
Les retombées d’un appui en début de carrière
Marlene Creates est aujourd’hui une artiste canadienne bien établie. La Banque d’art a acheté certaines de ses œuvres au début de sa carrière. « Je vivais à Ottawa au début des années 1980, se remémore-t-elle. Mon art n’était pas du genre à intéresser une galerie commerciale. Certaines de mes œuvres étaient présentées dans le cadre d’une exposition, et le comité d’achat de la Banque d’art se trouvait à passer par là. »
À l’époque, un comité d’évaluation par les pairs mandaté par la Banque d’art voyageait d’un bout à l’autre du pays pour trouver des œuvres à inclure dans la collection. « [C’était] la première fois que je vendais une œuvre. Faire l’acquisition d’une œuvre, c’est le meilleur moyen d’aider une ou un artiste. »
L’art se voit insuffler une nouvelle vie
En 1999, la Banque d’art s’est activement introduite dans le secteur des entreprises, une expansion qui s’est avérée bénéfique pour la communauté artistique, pour la clientèle et pour le public. La collection et la clientèle de la Banque d’art se sont développées à un rythme soutenu. La Banque d’art a dirigé plusieurs appels de propositions d’œuvres d’art entre 2001 et 2011, s’assurant de faire l’acquisition d’œuvres de créatrices et de créateurs faisant l'objet d’une sous-représentation historique, comme les artistes des communautés autochtones ou racisées.
La Banque d’art a fait l’acquisition d’une œuvre de la sculpteure canadienne Anna Williams en 2011. « C’était presque comme créer une œuvre publique, explique l’artiste. La sculpture n’est pas seulement exposée une fois tous les 20 ans ou entreposée dans une collection privée. Les œuvres de la Banque d’art voyagent un peu partout au Canada et peuvent entrer dans la vie d’un grand nombre de personnes. »
Ouvrir un dialogue
Avec l’appel lancé en 2022, l’expansion de la collection de la Banque d’art se poursuit et met en lumière la diversité des artistes que la clientèle peut découvrir. La collection comprend de nouvelles œuvres contemporaines d’artistes du Canada qui participent activement au paysage de l’art contemporain du pays.
Nelson White, un peintre micmac issu de la Première Nation de Flat Bay (No’kmaq Village), à Flat Bay, à Terre-Neuve, est l’un de ces artistes. Son œuvre Grandfather (2022), qui a été sélectionnée, témoigne des changements dans le paysage culturel de son peuple. « Je suis honoré qu’une de mes œuvres ait été choisie par la Banque d’art du Conseil des arts. À ce point-ci de ma carrière, c’est une source de joie et de satisfaction pour moi de savoir que cette peinture fera partie de la collection permanente. J’ai bien hâte de suivre son parcours. »
Nelson White, Grandfather (2022). Photo : gracieuseté de l'artiste
« Cet appel de candidatures est une occasion d’accroître la diversité des artistes faisant partie de notre collection, et de raconter leurs histoires, explique Amy Jenkins, chef de la Banque d’art. Les œuvres d’art sélectionnées communiquent une panoplie d’histoires et de pratiques qui enrichiront notre compréhension de l’expérience personnelle et qui encourageront le dialogue. »
Jane Meredith Whitten, dont l’œuvre Consumed (2021-2022) a aussi été acquise, est reconnaissante de cette occasion et de ce que celle-ci représente pour elle. « J’ai vécu un grand isolement pendant les années de COVID-19, explique-t-elle. J’étais toute seule dans ma petite maison, plongée dans mon travail avec des matériaux mis au rebut, avec très peu de possibilités d’exposer dans ma région, d’obtenir de la rétroaction et d’interagir avec d’autres artistes, pairs et esprits curieux. C’est une expérience vraiment exceptionnelle de voir qu’un groupe de pairs estime mon travail important et pertinent, en particulier avec la crise climatique et la pandémie mondiale actuelles. »
Jane Meredith Whitten, Consumed (2021-2022). Chaque mois, en 2021, Jane Meredith Whitten a consigné les emballages de plastique utilisés dans son ménage d’une personne, puis créé un graphique à barres illustrant sa consommation. Photo : gracieuseté de l'artiste
Les nouvelles acquisitions seront disponibles pour la location dès avril 2023. Lorsqu’elles voyageront à travers le Canada cette année et à l’avenir, il est à espérer qu’elles porteront avec elles la possibilité d’engager des conversations et des dialogues approfondis auprès des publics.
« L’art contribue à la fondation de communautés, affirme Amy Jenkins. Nous espérons que ces nouvelles œuvres aideront à bâtir des communautés plus inclusives partout au Canada. »
À la découverte des nouvelles œuvres
Pour de plus amples renseignements sur les acquisitions de la Banque d’art, lire le communiqué de presse.
Faites défiler la page pour voir d'autres œuvres d'art nouvellement acquises et suivez la Banque d'art sur Facebook et Instagram pour en savoir plus.
Rémi Belliveau, Land of Evangeline Route, 1930 (2021). Photo : gracieuseté de l'artiste
Chun Hua Catherine Dong, Skin Deep (2014-2020). Photo : gracieuseté de l'artiste
Maureen Gruben, Moving with joy across the ice while my face turns brown from the sun (2019). Photo : gracieuseté de l'artiste et Cooper Cole, Toronto