Héberger l’art, les gens, les passions
By: ArtBank / 30 mars 2021
Alexandra Wilson de l’Agence des coopératives d’habitation, à Ottawa.
Œuvre d’art : Elephant & Neon (from Night Sea Journey) (1990) de Michael Schreier
Au fil des ans, Alexandra Wilson, ancienne PDG et fondatrice de l’Agence des coopératives d’habitation, qui est aussi une ardente défenseure et mécène de l’art canadien, a acquis un regard connaisseur sur l’art et le design. Nous l’avons interviewée pour savoir comment elle intègre les œuvres de la Banque d’art dans les milieux de travail de l’Agence, et pourquoi elle croit que d’autres organismes canadiens devraient faire de même.
Fondation de l’Agence des coopératives d’habitation
Alexandra Wilson est active dans le monde des coopératives d’habitation depuis 47 ans. Tout a commencé quand elle habitait dans un vieil immeuble d’appartements à Toronto, qui a été vendu pour en faire des condos. Après s’être fait évincer quelquefois en raison de l’embourgeoisement du centre de la ville, elle a décidé, avec un groupe d’amis, que c’en était assez. Ils ont donc créé une coopérative d’habitation pour acheter eux-mêmes la propriété.
L’Agence se spécialise dans la gestion des ententes entre les coopératives d’habitation et la Société canadienne d’hypothèques et de logement. Elle fournit des services de gestion du risque et de la conformité au gouvernement ainsi qu’à des organismes non gouvernementaux et à but non lucratif.
Découverte du programme de location de la Banque d’art
Alexandra Wilson nous a expliqué qu’elle avait découvert la Banque d’art quand elle et sa sœur avaient participé à un événement, il y a une vingtaine d’années. Elle était assise à côté d’Amy Jenkins, qui travaillait alors comme conseillère en arts visuels pour la Banque d’art. « Elle m’a parlé des services de location, et j’avais très envie d’y participer, raconte-t-elle. L’Agence met en valeur des œuvres de la Banque d’art depuis son ouverture. »
L’art pour amorcer les vraies conversations
Bien qu’Alexandra Wilson accorde à sa sœur aînée tout le mérite de l’avoir initiée aux arts visuels, il est évident qu’elle a investi beaucoup de temps pour s’instruire et être en mesure de promouvoir elle-même les œuvres des artistes du Canada. Elle utilise souvent l’art pour approfondir ses relations avec les gens autour d’elle. Intriguée par les effets qu’ont les œuvres d’art de son milieu de travail sur les visiteurs, elle est toujours heureuse de fournir des renseignements à leur sujet et de préciser qu’elles viennent de la Banque d’art.
Du choix à revendre
« Ce qui est merveilleux avec la Banque d’art, c’est qu’on peut s’impliquer dans la démarche autant qu’on le souhaite », explique Alexandra Wilson avec enthousiasme. « La Banque d’art offre un service clé en main pour les gens qui ne savent pas exactement ce qu’ils veulent. Un conseiller en arts visuels s’assure que le budget est respecté, et que les œuvres sont livrées, installées dans vos locaux et couvertes par une assurance. Tout ce qu’il y a à faire, c’est signer un contrat! Cependant, si une personne se passionne pour l’art, elle peut visiter l’entrepôt et parcourir la collection. »
Elle précise que l’Agence, pour sa part, se situe dans un juste milieu. Un conseiller lui propose plusieurs œuvres à l’aide d’une galerie web. Après discussion, toutes les œuvres sont apportées dans un même lieu. « C’est là qu’on voit si elles s’agencent bien ou non. Le conseiller nous suggère ensuite des solutions – les conseillers sont de fins connaisseurs, et ils respectent les goûts et les besoins de leurs clients. »
Place à l’inattendu
Toujours à l’affût d’œuvres uniques, Alexandra Wilson n’a pas peur de louer des tableaux et sculptures qui sortent de l’ordinaire dans un contexte de bureau. Pourtant, c’est très rarement arrivé que son personnel remette en question sa sélection. Elle a alors fait des concessions, et remplacé l’œuvre critiquée par une autre, plus universelle.
Coin de repos à l’Agence des coopératives d’habitation.
Œuvre d’art : Estime (1998) d’Alexandre Castonguay
Petite niche contenant une sculpture dans les bureaux d’Ottawa de l’Agence.
Œuvre d’art : Para Highway Section (1976) de Lorne Beug
Des milieux de travail personnalisés
Alexandra Wilson admet que l’Agence choisit autant que possible des œuvres d’artistes locaux, mais qu’il est aussi important de tenir compte de l’emplacement et des employés. « Je me rappelle avoir loué une belle œuvre pour une salle de réunion de nos bureaux de Toronto. Malheureusement, quelqu’un la trouvait trop sombre pour cet espace. Mais quand une autre personne a dit qu’elle l’aimait bien, on l’a déplacée plus près du bureau de celle-ci. »
La réception de l’Agence, à Ottawa.
Œuvres d’art : Série Moussem : présence d’un fiancé V (1979) et Série Moussem : fiancé III (1979) de Denis Demers
Bureaux de l’Agence à Toronto.
Œuvre d’art : The Arctic Owl (1977) de Saila Pitaloosie
Appuyer les arts en tant qu’organisme à but non lucratif
Quand on lui a demandé si sa décision d’appuyer les arts a déjà été remise en question, Alexandra Wilson nous a répondu que non. « Le programme de location est vraiment très abordable. Tout le processus se fait sans heurts, et le coût de location en vaut vraiment la peine, ne serait-ce que pour voir l’entrepôt! C’est l’un des meilleurs collections d’art du Canada, et pourtant, très peu de gens le connaissent. Au bout du compte, les options, les services et l’expertise que la Banque d’art offre sont sans pareils, et tout le monde devrait en profiter », croit-elle.
Si vous voulez en savoir plus sur la façon, pour votre organisme, de louer des œuvres de notre collection, visitez notre page Location d’œuvres d’art. Vous pouvez aussi nous écrire directement à l’adresse bda@conseildesarts.ca.
À propos de l'auteure: Eleanore Mackie
Eleanore Mackie est une ancienne stagiaire de Jeunesse Canada au travail qui a travaillé à la Banque d’art durant l’été 2019 en partenariat avec l'Inuit Art Foundation. Titulaire d'une maîtrise en histoire de l’art de l’Université Queen’s, elle a à cœur la création de contenus numériques accessibles, inclusifs et amusants pour les organismes artistiques.