Les musées vous manquent? Jetez un coup d’œil à cette exposition en ligne sur les femmes artistes canadiennes!
By: ArtBank / 01 juin 2020La galerie d’art de l’ambassade du Canada à Washington présente une nouvelle exposition en ligne. Intitulée Une nouvelle lumière : les femmes artistes canadiennes, elle met en vedette 38 œuvres de partout au pays.
L’exposition comprend six œuvres de la Banque d’art du Conseil des arts du Canada, dont deux de nos coups de cœur, auxquels nous consacrons le présent billet.
Jin (2010) : portrait photographique de Meryl McMaster
Jin fait partie de la série Second-Self de Meryl McMaster, une exploration de l’identité et du concept de « persona » par l’entremise du portrait.
Dans une récente entrevue accordée à la Banque d’art, l’artiste a expliqué le processus qu’elle a utilisé pour créer cette série. Elle a demandé à plusieurs de ses amis, qui n’étaient pas formés en art, de tracer leur autoportrait à l’aveugle – c’est-à-dire sans regarder leur main, leur crayon ou le papier. Meryl McMaster a mentionné que les dessins ainsi produits répliquaient les traits du visage de ses amis d’une étrange façon, et qu’ils « révélaient que le concept de soi des sujets est normalement invisible à l’œil nu ».
L’artiste s’est ensuite servi de ces autoportraits comme plans pour créer des sculptures tridimensionnelles en fil métallique, qu’elle a placées devant le visage de ses sujets avant de les prendre en photo.
Meryl McMaster indique avoir été influencée par plusieurs sources, notamment par les danses théâtrales des pow-wow des Cris des plaines, peuple dont elle est originaire, et par les photos de Man Ray et de Cindy Sherman.
Elle espère que les visiteurs de l’exposition « prendront un moment pour s’arrêter et réfléchir à ce que l’image représente, de façon à intégrer une nouvelle réflexion ou perception dans leur journée ».
Strawberry Dreams, Strawberry Nightmares de Milly Ristvedt (©1975, CARCC)
La Banque d’art a fait l’acquisition de Strawberry Dreams, Strawberry Nightmares (1975) de Milly Ristvedt – une grande toile à l’acrylique – durant les premières années de la carrière de l’artiste. Celle-ci a indiqué que cette vente lui a permis de produire davantage d’œuvres, en plus de lui donner la confiance et l’assurance que quelqu’un, quelque part, était en train de penser à sa création.
L’artiste britanno-colombienne explore la nature de la couleur et des formes dans ses peintures abstraites. Son affinité avec la couleur s’est manifestée à un très jeune âge, quand elle a aperçu un cheval bleu, peint par Franz Marc, en feuilletant un magazine. « L’année précédente, j’avais commencé à me passionner pour les chevaux, et je passais des heures à en dessiner », explique-t-elle. « Mais cette fois, c’était différent, j’ai compris que cette peinture s’intéressait moins au cheval qu’à sa couleur ».
Milly Ristvedt se réjouit de la capacité de l’exposition à sensibiliser les gens aux enjeux d’identité et de diversité des genres, et cela lui donne espoir que les expositions d’art de partout dans le monde deviendront de plus en plus inclusives.
Vous voulez explorer toute l’exposition – y compris les œuvres de 25 autres femmes artistes du Canada? Voici le lien pour y accéder : liencanada.com.
Vous pouvez aussi lire ce que d’autres visiteurs de l’exposition en ont dit, dans ces articles (en anglais) :
Artsfile : Exhibition at Canadian Embassy in Washington includes works by three Ottawa women
Galleries West : Washington show features Canadian women
Globe and Mail : Care for Canadian women artists? Buy more work by them
The Washington Diplomat : Canadian Embassy puts its art collection in new light by reinforcing diversity, equality