Un festin pour les yeux, servi par Google Arts & Culture
By: ArtBank / 19 octobre 2020Nous avons le plaisir d’annoncer une collaboration entre la Banque d’art et Google, dans le but de donner au public du monde entier la chance d’accéder à des images en haute résolution d’œuvres d’art canadiennes contemporaines, sélectionnées parmi l’impressionnante collection de la Banque d’art, grâce à la plateforme en ligne Google Arts & Culture.
Avant de commencer mon stage à la Banque d’art, je n’avais pas encore complètement saisi toute l’ampleur des techniques, des sujets et des styles représentés dans l’art contemporain canadien. Ainsi, pour cette raison et bien d’autres, je suis extrêmement reconnaissante de mon expérience. J’ai appris beaucoup de choses sur des artistes accomplis de partout au pays, et je me suis prise d’admiration pour le dévouement du personnel de la Banque d’art envers l’art et les artistes du Canada. Les projets sur lesquels j’ai travaillé, dont la recherche pour deux collections qui seront diffusées en ligne, montrent bien l’engagement de la Banque d’art du Conseil des arts du Canada à soutenir l’excellence artistique au pays et à favoriser l’accès à celle-ci.
The Pair (1986) par Kenneth Lochhead photographié par l'appareil Google Art Camera
La collection Un festin pour les yeux comprend près de 40 œuvres d’artistes contemporains canadiens, choisies pour leur richesse sur le plan matériel. On a ainsi tiré profit de l’appareil Google Art Camera et de sa très haute résolution, qui capture et rend visible le moindre détail. Les œuvres de cette collection sont représentatives de plusieurs époques, techniques, tailles et thématiques, et permettent aux observateurs de saisir toute la diversité de l’art contemporain canadien. Les trois artistes et œuvres qui suivent font partie de mes préférés parmi la collection Un festin pour les yeux.
Sarah Maloney est une artiste contemporaine néo-écossaise exceptionnelle. Elle utilise notamment des perles et la broderie pour offrir une expérience visuelle stimulante. Son œuvre, qui comprend aussi des sculptures, est unifiée par l’importance constante qu’accorde l’artiste à la nature. Dans un monde de plus en plus inquiet devant le déclin de l’environnement, le travail de Sarah Maloney renforce la compréhension qu’a l’observateur de son rapport inhérent avec la Terre. L’œuvre Botanical Study: Two Figures, une broderie produite en 2006, montre les liens visuels entre l’anatomie humaine et celle des plantes. L’acte même de broder, lors duquel les points créent lentement et précisément des images, fait écho à la façon dont les cellules, tant humaines que botaniques, sont structurées. Grâce à la technologie en haute résolution de l’appareil Google, chaque point est rendu visible aux visiteurs du monde entier.
Sarah Maloney, Botanical Study: Two Figures (2006)
Image par Google
L’œuvre Swoon #4 de Carl Stewart offre une expérience quasi tactile. L’artiste s’intéresse au fait que les images trouvées sur Internet ne puissent pas – malgré toutes leurs promesses – fournir une expérience tactile. En transformant ces images en œuvres textiles, toutefois, il les métamorphose en entités pouvant offrir des sensations physiques. La numérisation de cette œuvre particulière par l’appareil Google Art Camera renvoie l’image dans le monde numérique, ce qui complexifie encore davantage l’expérience de l’observateur.
Carl Stewart, Swoon #4 (2001)
Image par Google
Jim Reid est un artiste canadien particulièrement inventif qui intègre des éléments naturels de différents lieux du Canada dans ses paysages tridimensionnels. Landscape #18 comprend des branches d’arbres et des brindilles couvertes de peinture et appliquées grâce à la technique de l’empâtement. Ce processus unique permet à Jim Reid de générer un sentiment d’appartenance cohérent dans son œuvre. La fusion de matériaux créés par l’humain, comme la peinture acrylique, et de matériaux naturels, comme les branches et les brindilles, préserve les lieux choisis et permet aux visiteurs de faire l’expérience d’un paysage canadien d’une toute nouvelle façon. Plus qu’une simple représentation du paysage canadien, l’œuvre de Jim Reid offre littéralement à l’observateur un morceau de celui-ci. Arrivez-vous à repérer les branches intégrées à Landscape #18?
Jim Reid, Landscape #18 (1990)
Image par Google
J’ai peut-être présenté les œuvres et les artistes ci-dessus comme étant mes favoris, mais il est difficile d’avoir des préférences quand la collection est si riche en matériaux, en expériences visuelles et en significations. J’invite donc les lecteurs à explorer la collection en entier: Google Arts & Culture. Chaque œuvre a été choisie pour sa splendeur visuelle, et chaque œuvre le mérite pleinement.
À propos de l’auteure : Rebecca Korn
Rebecca Korn étudie en première année à la maîtrise en histoire de l’art à l’Université Carleton. Elle a profité avec joie de son stage à la Banque d’art pour s’informer sur les artistes contemporains du Canada et leurs œuvres. Son stage lui a permis de faire des recherches pour deux expositions en ligne, dans le but de fournir aux amateurs d’art du monde entier un accès à des exemples du travail extraordinaire des artistes contemporains canadiens.