Le programme de prêt de la Banque d’art soutient le rayonnement international de l’artiste canadienne Dana Claxton
By: ArtBank / 12 juillet 2019Le programme de prêt de la Banque d’art du Conseil des arts aide les artistes canadiens à atteindre l’excellence artistique et à accroître leur visibilité au moyen d’expositions itinérantes organisées tant au pays qu’à l’étranger. Une œuvre de Dana Claxton tirée de la collection de la Banque d’art fait partie d’une telle exposition actuellement en tournée aux États-Unis : Art for a New Understanding: Native Voices, 1950s to Now. Cette exposition, qui est en ce moment au IAIA Museum of Contemporary Native Arts (MoCNA) du Nouveau-Mexique, présente les pratiques et les points de vue de 22 artistes autochtones contemporains des États-Unis et du Canada dont Claxton, une Vancouvéroise dont les principaux moyens d’expression sont le film, la vidéo et la photographie.
L’œuvre photographique de Claxton, Headdress (2016), aborde l’histoire, la culture, la beauté, le travail et la spiritualité autochtones, en particulier sous l’angle de l’héritage hunkpapa lakota (sioux) de l’artiste.
Cette exposition est la première à porter sur le développement d’artistes autochtones contemporains du Canada et des États-Unis. « L’exposition ramène le passé dans le présent, dit Claxton. Elle jette un éclairage sur les expériences des nombreuses nations autochtones et offre au monde la grande beauté de leurs images tribales. » Dans Headdress, l’artiste utilise un perlage ornementé issu de sa propre collection et de celles de ses « sœurs » d’autres nations. Les cordelettes de perles forment un voile de couleurs riches qui orne la figure du sujet. Exposée dans un caisson à diode lumineuse, la photographie possède une vitalité lumineuse qui captive le regard tout en le remettant en question. « Le regard est déstabilisé, il devient distrait, dit Claxton. Mais à bien y penser, que faisons-nous après avoir jeté un regard? »

Dana Claxton, Headdress (2016). La Banque d’art a acquis cette œuvre dans le cadre d’un achat spécial d’œuvres d’artistes autochtones.
Cette question continue d’évoluer dans les investigations que fait Caxton de la dimension politique de la coiffe – ou coiffure de guerre – dans le contexte de son appropriation culturelle. Les fausses coiffes sont devenues des accessoires branchés montrés dans les magazines de mode, portés par des mannequins dans des défilés et vendus dans des festivals de musique comme Coachella et Glastonbury. Claxton dit avoir trouvé le phénomène insultant. « La coiffure de guerre n’est pas un objet de mode. Elle est remise à des personnes qui ont fait de bonnes actions et indique que ces personnes ont fait du bien aux autres. »
L’exposition Art for a New Understanding: Native Voices, 1950s to Now est organisée par Mindy N. Besaw, Candice Hopkins et Manuela Well-Off-Man. Elle se poursuit jusqu’au 19 juillet 2019 au IAIA Museum of Contemporary Native Arts (MoCNA) à Santa Fe, au Nouveau-Mexique. Elle sera ensuite présentée du 29 août 2019 au 12 janvier 2020 au Nasher Museum of Art de l’Université Duke, à Durham, en Caroline du Nord.
L’exposition et son album ont été organisés par le Crystal Bridges Museum of American Art.
À propos de l’auteure : Anita Barak
Anita Barak étudie l’histoire de l’art et la conservation muséale à l’Université Carleton, à Ottawa. « L’art peut vous sauver la vie », a-t-elle déjà écrit. Elle croit cela encore plus vrai aujourd’hui.